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Monologue en forme de cercles vicieux

23 juin 2011

My baby shoot me down, bang.

 

Mais, regarde moi, pleurer sur une vidéo où l'on voit des petit bonhommes espagnols se prendre des buts sur fond de sable roux. Les parents derrières, les regardant, avec humour et dérision. Les applaudissant et les encourageant. 

"And if one day I score, I will so happy, that I'd fly !"

Regarde moi sangloter, comme une vieille enfant qui aurait déjà un pied dans la tombe.

 

On dit des tas de choses sur l'adolescence. On parle de l'âge difficile, etc. Ce qu'on ne dit pas aux enfants en revanche, c'est qu'ils sont en train de vivre le plus beau moment de leur vie, même s'ils n'y croiraient pas s'ils le savaient. C'est difficile de se rendre compte après coup qu'on vient, les dernières 13 années, de passer le plus beau moment, la plus belle époque. Alors même, qu'on l'a  utilisé à rêver de quand on " sera grand" (- on sera cosmonaute-). 

 

Je ne pense pas que ce soit mon horloge biologique qui s'affole. Ou elle bien elle s'affole de voir qu'elle passe du côté ' sombre'. Le côté de quand on est tellement un vieil enfant que c'est à notre tour, d'être son contraire.  De l'autre côté. 

 

 

Enfin. 

Je ne sais pas ce qui m'arrive en ce moment, c'est comme si j'avais besoin d'aller jouer avec des enfants. Tu te souviens quand on jouait dans le parc à Sankt pauli. Ben pareil, mais 3 fois par jour. Je croise ces enfants en allant au boulot, et j'ai envie de revenir 15 ans en arrière, quand j'étais un peu inconsciente et stupide. J'ai envie d'aller lancer du sable sur ces petites personnes, moi aussi faire des compétitions de tricycle. 

 

Le plus frappant, ces petits demi-hommes sont complètement autonomes. Le rêve.

 

 

 

 

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22 janvier 2011

D'un autre été

 Image_3

C’est marrant, ça a toujours été Vladimir, cette musique. Je m’en souviens comme si c’était hier. Le soleil couchant de Versailles, les jardins magnifiques, les allées profondes encadrées de buis. J’écoutais cette chanson, en boucle, et je me rappelle de quelques moments passés dans le train sur ses genoux.

C’était, quoi … lorsque j’étais en 5ème, peut être en 4ème .  7 ans au moins.

Puis je retombe là dessus, sur Viméo. Comme c’est étrange. Et puis, le temps passe. Les secondes défilent, et un peu tout avec. Comme l’eau.


Maintenant ça me fait un petit peu penser à lui, c’est signe que je m’attache. Ces quelques moments où l’on croirait que ça a été filmé au 35 mm, comme une belle vidéo, un court métrage à l’image impeccable.  C’est la sensation de caresser la peau de son cou, les gouttes d’eau à sa fenêtre, et la cheminée qui fume dans le brouillard, encore et encore. C’est la sensation de perdre sa liberté, liberté chérie, c’est le sentiment de ne pas convenir, de ne pas être « raccord »,  tous  les deux. C’est le sentiment de détester son esprit de contradiction, le mien peut-être, aussi. C’est le sentiment de rencontrer les défauts de Jim Carrey, je n’aime pas les gens qui essayent de limiter la casse. Je n’aime pas non plus cette précaution abusive, comme si tous les actes que l’on commet avaient une conséquence, où était inscrits plus tard quelque part.

 

Et pourtant, c’est cette sensation de n’avoir jamais goûter un repas aussi bon, entre la bouteille de vin, la bougie, et le mince filet de fumée d’une cigarette après avoir manger.

Cette impression de caresser des cheveux de bébé, et avoir envie de vomir lorsqu’on voit une photo de celle d’avant.  C’est contre toute attente apprécier de diner entre couple, avec beaucoup de vin, de rire, et de nouveau. C’est se réveiller, et être bien là où l’on est.  C’est s’endormir après le petit déjeuner, dans le soleil qui perce à travers le vélux.  C’est d’aller voir des films pour enfants, et rire lorsqu’ils ne comprennent pas. C’est de s’embrasser à la fin, parce qu’il en faut des moments chamallow.

C’est le plaisir de se retrouver,  presque chaque lundi, et voir que c’est possible de devenir  les habitués d’un petit café . 

 


 

 

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Monologue en forme de cercles vicieux
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